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Le jeûne intermittent

Il existe différents types de jeûnes, depuis le jeûne court sur quelques heures jusqu’au jeûne long qui peut devenir thérapeutique, le jeûne hydrique ou sec et toute une variété de jeûnes intermittents. Je vous présente ici les bienfaits et limites du jeûne intermittent, accompagnés de remarques et conseils issus de mon expérience.


Alterner des durées de diète et d'alimentation

Le jeûne intermittent consiste à alterner des périodes plus ou moins longues sans s’alimenter et des périodes de prise alimentaire. En fonction des durées d’abstinence alimentaire, nous obtenons des résultats différents.

La différence se décline sur les durées:


  • Un jeûne de 16h suivi d’une phase d’alimentation normale sur 8h

  • Un jeûne de 20h appelé aussi «jeûne du guerrier» suivi d’une phase de 4h

  • Un jeûne en alternance sur une journée tous les 2

  • Un jeûne sur 7 jours appelé «méthode 5/2»

Dans cet article je vais développer deux types de jeûnes intermittents: le plus court faisable par tous à tout moment et le plus long afin d’en présenter les caractéristiques.

Jeûner pendant 16H

Mettre l’estomac et le système digestif au repos


Ce jeûne consiste à laisser le système digestif au repos durant 16h, en supprimant le petit déjeuner par exemple. Cela est tout à fait cohérent puisque selon la MTC (Médecine Traditionnelle Chinoise), l’estomac qui est un méridien (=ligne d’énergie) Yang, a sa période de plénitude entre 7h et 9h, le matin. Aussi, est-il bénéfique de laisser l’organe au repos durant toute cette période. Il est aussi envisageable de supprimer le repas du soir afin de ne pas surcharger l’estomac et le système digestif. Ainsi, cela rend le sommeil plus profond et bénéfique, en offrant au corps la possibilité de se régénérer.


Offrir au corps et à l’esprit, la possibilité de se réparer et se régénérer


Le corps est fabuleux et doué d’une grande intelligence pour nous maintenir à chaque instant en survie. Lorsque nous mangeons, toute l’énergie du corps est concentrée sur la digestion, l’assimilation des informations contenues dans les aliments et l’élimination de ce qui n’est pas nécessaire, voire nuisible pour celui-ci. Aussi le jeûne a pour vertu première, de mettre «sur pause» l’organisme souvent très sollicité par des repas trop copieux, de laisser le système digestif au repos, d’aider le foie à mieux effectuer son travail de détoxination.

Jeûner pendant deux jours

La «méthode 5/2»


Cela consiste à alterner 5 jours d’alimentation normale suivis de 2 jours de diète. Cette pratique permet d’expérimenter les deux premières phases du jeûne.


Les bénéfices de cette méthode

Mettre le système digestif au repos durant 48h est très bénéfique . En effet, suite au dernier repas consommé, votre corps va brûler ce qu’il peut de la nourriture que vous avez mangée. Ses réserves sont consommées dans les 12 à 16h environ. Il puise d’abord dans le glucose disponible dans le sang. Il entre alors dans un pic de combustion des graisses. Puis il va puiser dans ses réserves, stockées dans le Foie, sous forme de glycogène.

Le second jour, les réserves étant brûlées, les cellules puisent dans les tissus adipeux (qui sont des réserves de graisse) et dans les tissus musculaires pour transformer les protéines en glucose. C’est ce qu’on appelle le phénomène de néoglucogenèse.

Le cerveau se met alors à sécréter des hormones (cortisol- adrénaline) pour restaurer au mieux le taux de glycémie dans le sang et cela peut permettre d’expérimenter au début, quelques désagréments qui surviennent souvent durant la fameuse « crise d’acidose » (apparaissant entre le 3ème et le 5ème jour d’un jeûne) tels que maux de tête, fatigue, insomnie, nausée…


La réaction du corps face à la privation de nourriture


Le corps réagit bien mieux à la privation de nourriture qu’aux excès. Il garde sans doute en mémoire, toutes les périodes de disettes, de famines… vécues au niveau collectif. Ces épisodes ont laissé de profondes empreintes dont nous pouvons nous débarrasser, lors des remises à zéro de nos compteurs qui s’opèrent au cours des jeûnes successifs. Les personnes minces « ont en général » bien moins de soucis de santé que les personnes en surpoids.


Transformation physique et psychique


Deux jours de jeûne continus par semaine, effectués d’une manière régulière, permettent d’inscrire dans les mémoires cellulaires, une autre manière de fonctionner, de nouvelles habitudes souvent bien plus saines pour le corps et l’esprit et favorisent une réparation partielle de beaucoup de vos désordres internes. Il en résulte toujours des prises de conscience par rapport à notre alimentation, notre mode de vie. Un jeûne n’est jamais anodin. Il engendre des transformations certaines sur les plans physique et psychique.


Trouver un équilibre


Je recommande de chercher l’équilibre en tout. Toutes les expériences que nous vivons, ne sont là que pour apprendre à mieux nous connaitre. Je crois que le jeûne répond toujours à une demande intérieure et des prises de conscience successives avant et après chaque jeûne. En cela, il est un outil extraordinaire pour apprendre à nous respecter.


Écouter son corps


Si nous sommes 7 milliards d’individus il y a 7 milliards de manières différentes de s’alimenter.  Les : «Il faut manger 5 fruits à tous les repas » ou « il faut boire 2 litres par jour » sont inexactes. Cela peut convenir à certaines personnes et pas du tout à d’autres. Tout cela dépend de notre faculté d’assimilation des fruits pour le premier exemple et de nos systèmes urinaire – rénal – circulatoire pour le second !

Mon expérience et mon point de vue concernant le jeûne

J’ai commencé par jeûner sur de très courtes périodes, je sautais juste un repas ( Cela ne s’appelait pas encore jeûnes intermittents). Puis j’ai eu envie d’expérimenter des jeûnes plus long 24h,  deux à trois jours et puis 7 jours …

Depuis plus d’un an, mon corps m’invite à ne plus faire trois repas par jour. Deux repas par jour sont bien suffisants. La quantité d’aliments s’est réduite et sa variété augmentée. En fait, cela se fait à travers moi. Et c’est là toute la différence !!!


A chacun son rythme


Ce qui me convient très bien depuis avril, c’est de faire un repas « normal » le midi et un repas constitué de fruits vers 18h.  En fonction des saisons, il est nécessaire d’adapter son alimentation bien sûr.

Et ce qui me convient bien pour l’instant, peut évoluer encore et toujours…


Être et faire confiance à son corps


Jeûner représente pour beaucoup de « bons vivants », une privation forte. Cependant, avec l’expérience, ces périodes d’abstinence alimentaire se mettent en place d'une manière naturelle. Vous ne suivez plus une mode ou une tendance actuelle. Vous écoutez votre corps et avec spontanéité, il vous invite à réduire. Et cela devient très juste.



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